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Infos pratiques


Adresses
La Bellone : rue de Flandre 46, 1000 Bruxelles
Arthis : rue de Flandre 33, 1000 Bruxelles
Kaaistudio : rue Notre-Dame-du-Sommeil 81, 1000 Bruxelles


Tél : 02/513.33.33 - Informations : accueil@bellone.be



Comment se rendre à La Bellone et Arthis ?
Métro : Sainte-Catherine
Pré-métro : Bourse
Bus : 33 (Dansaert) - 71/29 (De Brouckere) - 48 (Manneken-Pis)
Parking vélo devant La Bellone


Comment se rendre au Kaaistudio ?
10 minutes à pied ou 2 minutes en vélo depuis La Bellone
Métro : Sainte-Catherine
Pré-métro : Bourse
Tram : Arts et Métiers ou Porte de Ninove


Espace calme - Garderie - Accessibilité - Cadre de confiance



Identité visuelle et développement web :
Laurent & Théo - Circlar - 2025


Typographie :
1 : AmieB - Variante de Amieamie par Circlar
2 : Amieamie - Mirat Masson et al.


Avec le soutien de :

Avec le partenariat de :

Vitamines B
2024

Du 16 au 19 avril, nous vous invitons à faire une cure de Vitamines B. Renforcez vos métabolismes artistiques et ceux de nos artistes-invité.e.x.s avec un programme riche en rencontres et expérimentations nouvelles. Avec Vitamines B* nous vous proposons la synthèse vitaminée des processus vivants que nous mettons en place toute l’année à La Bellone.
Pour cette première édition, venez vous nouer aux racines de La Bellone. Nous vous proposons de défricher de nouveaux paradigmes, de faire grimper votre degré d’espérance, de détruire les plafonds de verre en cueillant d’autres regards sur vos pratiques. Venez questionner les héritages collectifs, danser sur des terreaux fertiles, arroser de solidarité les voisinages, entrelacer et détacher pour définir un nouveau fondamental. Venez vous faire l’engrais de nouvelles idées, faire sens de ce qui vitalise et grouille à l’intérieur de nos murs.

Mardi 16/04


Elizabeth & Brigitte

Je suis documentaliste au Centre de Documentation de La Bellone depuis un peu plus de 4 ans. Lorsque que j’arrive dans un endroit pour un temps certain, que ce soit pour y habiter ou y travailler, j’aime m’approprier le quartier qui m’accueille, m’y sentir chez moi. Je me balade longuement, découvre des endroits fabuleux, des façades et des portes sublimes, des rues cachées, des chats planqués derrière leurs fenêtres.
Je papote avec les voisin.es, de tout et de rien même si nous commençons souvent notre conversation avec des sujets tels que leurs chiens, leurs plantes, le soleil magnifique ou la pluie fort fraîche. Je hante les commerces, librairie, fleuriste, boutique vintage, café, brasserie. Je bats le pavé et me sens chez moi.


Ce voisinage tranquille est important, il est la base de nos solidarités où l’on s’échange quelques signes de la main, quelques propos, quelques conseils, quelques livres, quelques boutures.


Je vous invite donc à venir rencontrer mes voisines préférées dans le cadre d’un Half & Half toute la semaine où nous converserons telles que nous sommes entre nous, des voisines qui s’invitent chacune leur tour pour un petit verre.


E.


Mardi 16/04 : RABBKO – Brigitte
Mercredi 17/04 : Daringman - Martine
Jeudi 18/04 : Tulitu – Ariane
Vendredi 19/04 : Cifas – Marine


Lors d’un Half & Half Closer, nous revenons sur les préoccupations qu’un·e artiste a mises au travail à l’occasion de sa résidence à La Bellone. Il y a un Half & Half Closer organisé au terme de toutes les résidences. « Half & Half » comme deux fois trente minutes, une rencontre publique en deux temps. Une première demi-heure d’entretien dans l’espace de travail, conduit et enregistré par l’équipe de La Bellone puis ré-écoutable sur la Compile audio. Une seconde demi-heure, Closer, au Bellone Café du 46 rue de Flandre pour une rencontre informelle avec l’artiste autour d’un vrai half-en-half.

Gladys

Cher·ères collègues médiateur·rices,


J'espère que vous allez bien. Je vous écris pour vous convier à participer à une rencontre de Médiation Culturelle dans le cadre de notre festival Vitamines B ! Cette première réunion marque le début d'une série d'échanges qui se poursuivront au-delà du cadre du festival.


Cette rencontre offre l'opportunité à toute personne responsable de projet de médiation de se réunir et d'échanger sur nos pratiques, nos défis et nos succès en médiation culturelle.


Il s'agit d'un espace collaboratif où chacun·e de nous est responsable du déroulement et de la qualité des échanges. Toutes les propositions sont les bienvenues, et nous aurons l'occasion de définir ensemble notre méthode de travail et la régularité de nos rencontres.


Afin d'assurer des discussions enrichissantes, je vous encourage à réfléchir à un sujet d'exploration pour nos futures réunions. Il pourrait s'agir d'un défi que vous avez surmonté dans votre pratique quotidienne de médiation culturelle, d'une question qui vous passionne et pour laquelle vous cherchez encore des réponses, ou encore d'un aspect de votre travail que vous souhaitez approfondir et partager avec le groupe.


Écrivez-vous moi via le lien d’inscription pour vous inscrire. Nous serons une douzaine maximum.


Biographie


Gladys Ngoga, fraîchement nommée médiatrice à La Bellone, insuffle un vent de légèreté et d'agilité à la médiation culturelle. Passionnée par les arts, elle danse entre les idées, toujours à la rencontre de nouvelles inspirations et de pistes créatives. Gladys cherche à cultiver des espaces où le dialogue et l'échange éclosent comme des fleurs aux mille couleurs.

Habib Ben Tanfous

J'aimerais vous inviter à un laboratoire autour d'une danse que -peut-être- nous ne pratiquons plus beaucoup : le slow. J'aimerais lancer une recherche autour de cette danse.


Ma recherche ne s'axe pas sur la pratique corporelle de cette danse mais plutôt sur ses différentes composantes : depuis l'invitation à la rencontre de deux corps qui dansent pour la première fois (ou non), et jusqu’aux ajustements nécessaires à la poursuite de la danse et enfin, aux signes, aux messages, aux manières de la clôturer.


Analyser les composantes de cette situation théâtrale (la scène du slow) et comment trouver de la danse et du mouvement dans les failles de cette situation. Le contexte proposé de ce slow est un karaoké. Les participant•es seront invité•es à chanter et les chansons choisies seront matières(s) à slow(s).


Biographie


HABIB BEN TANFOUS est basé à Bruxelles, où dès l’âge de 15 ans, il se forme à la danse hip hop. Il collabore avec de nombreux artistes, dont les collectifs Impulsion et The Revolutionary. À 22 ans, il intègre le Conservatoire Royal de Bruxelles en section interprétation dramatique et en sort en 2018, diplômé avec le Prix du Jury. Il est membre du collectif RAVIE et il est l’un des artistes du Tremplin Hip Hop #3. En 2019, il commence son certificat supérieur en Danse et Pratiques Chorégraphiques à Charleroi-Danse en partenariat avec l’INSAS et l’ENSAV La Cambre. Il joue sous la direction de Manoël Dupont, Harpo Guit, Hélène Theunissen, Diane Fourdrignier, Adeline Rosenstein, Armel Roussel, Pauline d’Ollone, Olivia Grandville, Harpo et Lenny Guit. En tant que chorégraphe, il crée la compagnie Finek avec Elisa Firouzfar avec qui il travaille sur Orchestre vide dans le cadre du Tremplin Hip Hop #3 et le solo Ici je lègue ce qui ne m’appartient pas dans lequel il interroge son corps comme épicentre et réceptacle des transmissions familiales. La création a eu lieu en 2023 à l'atelier 210 et au théâtre Varia. Il entame la deuxième étape du projet Orchestre vide, longing for you. Une recherche sur le karaoké comme lieu d'expériences collectives où l'on préforme un autre soi.

Apéro-karaoké

Pour l’ouverture de Vitamines B, nous vous invitons à un apéro-karaoké dans la cour de La Bellone. Une introduction pétillante au festival autour d’un verre vitaminé et de vos chansons d’amour favorites ! En prolongeant l’univers d’Habib Ben Tanfous, nous souhaitons ouvrir notre festival autour de vos voix. Toutes celles qui désirent rompre ou déclarer leurs flammes.


Que vous soyez un.e crooner.euse aguerri.e ou un.e novice du karaoké, cet apéro chanté sera l'occasion de partager vos plus beaux éclats mélancoliques et rêveurs. Aux cœurs brisés et débordants, aux âmes fracassées ou joyeusement irréparables, nous proposons un spotlight pour vous révéler dans tous vos états.


Venez faire ricocher votre voix à toutes celles de La Bellone, le temps d’une chanson d’amour ou d’adelphité,


La Bellone

Sarah Vanhee

Y a-t-il quelque chose que tu veux dire ou écrire
mais tu ne trouves pas les mots ?
Alors, passe chez service de mots.


La [woordverleenster] te prêtera une oreille attentive. Le service de mots t'aidera volontiers à résoudre les problèmes de tête, de cœur et d'âme pour lesquels tu as besoin de mots. La communication y est précieuse. Des écrits divers sont créés avec soin et précision, en concertation, dans un cadre discret et poétique. service de mots peut se rendre chaque semaine dans un lieu fixe de la ville, pendant plusieurs mois. Le service est gratuit et accessible au public, avec ou sans rendez-vous. Plusieurs langues sont disponibles.


A la fin de chaque retraite d'écriture, il y a une présentation publique sous forme de conférence-performance. Les écrits sont rassemblés sur le site web de service de mots, qui sert de catalogue et de lieu de réflexion et de documentation.


Dans le cadre de Vitamines B, service de mots est géré par l'artiste Sarah Vanhee, en collaboration avec d'autres [woordverleensters]/ Flore Herman. Avec ce travail, Vanhee développe sa pratique de l'écoute active et profonde, au cœur de son œuvre. service de mots offre attention et humanité dans une société pressée, et constitue une alternative éthique, esthétique et symbolique à la numérisation et à la robotisation de notre langage, de notre communication et de nos services.
Réservez votre créneau (durée : une heure) auprès de Gladys sans tarder, soit : 10h, 11h, 12h, 13, 15h ou 16h


Biographie


Sarah Vanhee est une artiste, une performeuse et une auteure mondialement connue, dont les œuvres ont fait leur apparition dans les principaux contextes des arts du spectacle, ainsi que dans ceux des arts visuels, du cinéma et de la littérature, au cours des 15 dernières années. Cette artiste se distingue par son travail transdisciplinaire et intersectoriel, ainsi que par l’invention de formes artistiques innovantes et originales, le plus souvent en dilettante. L’imagination radicale qui anime son art conduit à la création de fictions inédites ou à la réalisation d’interventions révolutionnaires dans la réalité. Elle considère en outre l’art comme un outil destiné à mettre en lumière des histoires sous-exposées et des voix non dominantes.

Mercredi 17/04


Elizabeth & Charlier

Je suis documentaliste au Centre de Documentation de La Bellone depuis un peu plus de 4 ans. Lorsque que j’arrive dans un endroit pour un temps certain, que ce soit pour y habiter ou y travailler, j’aime m’approprier le quartier qui m’accueille, m’y sentir chez moi. Je me balade longuement, découvre des endroits fabuleux, des façades et des portes sublimes, des rues cachées, des chats planqués derrière leurs fenêtres.
Je papote avec les voisin.es, de tout et de rien même si nous commençons souvent notre conversation avec des sujets tels que leurs chiens, leurs plantes, le soleil magnifique ou la pluie fort fraîche. Je hante les commerces, librairie, fleuriste, boutique vintage, café, brasserie. Je bats le pavé et me sens chez moi.


Ce voisinage tranquille est important, il est la base de nos solidarités où l’on s’échange quelques signes de la main, quelques propos, quelques conseils, quelques livres, quelques boutures.


Je vous invite donc à venir rencontrer mes voisines préférées dans le cadre d’un Half & Half toute la semaine où nous converserons telles que nous sommes entre nous, des voisines qui s’invitent chacune leur tour pour un petit verre.


E.


Mardi 16/04 : RABBKO – Brigitte
Mercredi 17/04 : Daringman - Martine
Jeudi 18/04 : Tulitu – Ariane
Vendredi 19/04 : Cifas – Marine


Lors d’un Half & Half Closer, nous revenons sur les préoccupations qu’un·e artiste a mises au travail à l’occasion de sa résidence à La Bellone. Il y a un Half & Half Closer organisé au terme de toutes les résidences. « Half & Half » comme deux fois trente minutes, une rencontre publique en deux temps. Une première demi-heure d’entretien dans l’espace de travail, conduit et enregistré par l’équipe de La Bellone puis ré-écoutable sur la Compile audio. Une seconde demi-heure, Closer, au Bellone Café du 46 rue de Flandre pour une rencontre informelle avec l’artiste autour d’un vrai half-en-half.

Laurène Marx

Le complot de la culture.


Je me demande toujours ce que je serais devenue si je n'avais pas été une petite plouc trans qui n'a pas fait d'études. Si je n'avais pas eu ce petit complexe d'infériorité par rapport à tout ce qui est institutionnel et académique. Si je n'avais pas été autant blessée et surprise par la découverte des « gens de théâtres », de leur universalisme invraisemblable, de leur classisme et de leur racisme normalisé et encouragé puisque, sans récupération culturelle, l'art scénique s'assécherait et mourrait en France. Ces gens et ce système m'ont quasiment créée telle que je suis, un vase de colère qui ne désemplit pas. « Le complot de la culture » est un texte, une réflexion que je mène lentement devant les gens, au fil d'entretiens publics avec mon amie Marie Coquille Chambel. Je tiens à continuer de penser à haute voix sur l'hégémonie culturelle des bourgeois et sur ce système qui se nourrit de la précarité des gens sans développer de stratégies pour les en sortir réellement. C'est une façon de ne pas oublier, même après avoir eu du succès que, les périodes de silence et de nullité sociales ont été interminables et que nombreux sont mes frères et sœurs qui y sont encore plongés. Je réfléchis devant vous à voix haute, je répète les mêmes trucs, jusqu'à trouver les mots justes.


Biographie
LAURÈNE MARX


Née en 1987, Laurène Marx est une femme trans non binaire dont l’œuvre tourne autour des thèmes du genre, de la normativité, du rapport à la réalité, de la neuro-atypie et de l’anticapitalisme. À l’âge de seize ans, elle quitte l’école pour écrire, tout en vivant de petits boulots pour ne pas s’éloigner de son unique but : améliorer son style et sa narration. À l’âge de vingt et un ans, elle découvre Paris, le cinéma et le théâtre et commence à réaliser ses propres films et à mettre en scène ses propres textes. Son rapport à l’écriture et à la politique change définitivement après qu’elle a assisté à une performance d’Alok Vaid-Menon, une activiste trans non binaire : il lui apparaît désormais qu’écrire sans cause, sans combat est impossible. Elle se promet de ne plus jamais raconter d’histoires inoffensives, mais de s’efforcer de mettre les zones d’ombre en lumière.


Elle obtient en 2015 le Prix de la Nouvelle de La Sorbonne Nouvelle. En 2018, son texte Transe est lauréat de l’Aide nationale à la création de textes dramatiques – Artcena (catégorie dramaturgies plurielles). En 2019, elle écrit Pour un temps sois peu pour le Collectif Lyncéus et reçoit l’Aide à la création Artcena en 2020 ainsi que le prix du jury de la Librairie Théâtrale, et le prix Adel Hakim. Le texte qui est publié aux Éditions Théâtrales – Éditeur Pierre Banos.


Son 2ème texte Borderline love est édité en 2022 aux Éditions théâtrales. En 2022, associée à Fanny Sintès elles montent la Cie Je t’accapare. Ses pièces sont mises en scène par Fanny Sintès, notamment Borderline Love au festival ZOOM#7 au Théâtre Ouvert en Mai 22 et Pour un temps sois peu au Théâtre de Belleville en 2022/2023, au 11 à Avignon en 23 et Je vis dans une maison qui n’existe pas au festival ZOOM#8 au Théâtre Ouvert en Mai 23. Laurène Marx est représentée par Anaïs Chartreau de l’Agence Althéa.


MARIE COQUILLE-CHAMBEL


Marie Coquille-Chambel est doctorante à Paris 8 et fait partie de l’Ecole Doctorale Esthétique, sciences et technologies des arts, dans l’unité de recherche Scènes du monde, création, savoirs critiques. Ses recherches portent sur le théâtre dans une perspective politique, sociologique et historique, notamment sur le théâtre décolonial, les représentations des violences sexuelles ou du fascisme. Elle est dirigée par Nathalie Coutelet pour sa thèse intitulée « Histoire politique et sociale du théâtre décolonial en France : enjeux esthétiques, culturels et mémoriels de 1931 à nos jours ». Membre et cofondatrice du collectif #MeTooThéâtre, elle coordonne des initiatives remarquées en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles dans le milieu de la culture et de la politique.

Consolate & Micha Morasse L'Arbre à racines

L'Arbre à Racines a été créé par nécessité en février 2023, lorsque je suis retournée au Burundi 28 ans après mon adoption. Étant déracinée, plusieurs personnes ont travaillé avec moi pour que je puisse m'enraciner avant de partir. C'est ainsi que l'Arbre à Racines est né. Il s'inscrit dans un processus artistique intime devenu visible. Tout comme mes autres travaux, il a été conçu pour répondre à un besoin personnel qui s'est transformé en un besoin collectif.


Depuis 2018, La Bellone a transformé ma vie. Près de 6 ans après ma première résidence, je suis constamment attirée par cet endroit, qui est devenu comme un refuge pour moi. C'est là que je me suis regardée pour la première fois, dans ce miroir qu'est l'Arbre à Racines, un parcours identitaire.


Maintenant, je me demande comment ces deux entités peuvent être définies sans lien. Comment puis-je me détacher d'une œuvre si intime pour qu'elle devienne collective ? Comment puis-je parler de La Bellone sans considérer mon processus artistique et intime, ma réparation ? Aujourd'hui, cette œuvre existe en tant qu'entité indépendante. Je prends du recul pour la regarder d'un autre point de vue et interroger son émancipation. Elle devient autre.


Aujourd'hui, je décide de la replacer là où tout a commencé. L'Arbre à Racines symbolise la quête d'enracinement, peu importe votre histoire, c'est notre histoire.


Toutes les mains qui ont contribué à tisser et élargir l'Arbre à Racines étaient remplies d'histoires. Exposer l'Arbre à Racines à La Bellone rend l'œuvre et son lieu poreux, créant une rencontre entre une structure et l'œuvre qu'elle représente. C'est continuer à croire en ces lieux et leur donner une âme.


Si je devais définir La Bellone, elle serait l'Arbre à Racines. C'est un lieu d'élévation individuel et collectif, un lieu de création de liens et de tissage de nœuds. L'Arbre à Racines fait le lien entre un passé et un futur, s'émancipe de mon histoire et émancipe les autres.


Les nouvelles racines qui naîtront lors de Vitamines B créeront une nouvelle histoire pour l'Arbre à Racines. Vos mains, qui tresseront avec les miennes, se confondront avec les multiples autres mains du passé.


C'est une invitation à célébrer l'entremêlement entre l'Arbre à Racines et La Bellone, à continuer à s'enraciner ensemble, à créer des liens, à élargir les racines, à en créer de nouvelles, à les étendre et à confondre nos mains pour créer les racines de Vitamines B.


Biographie
CONSOLATE


Consolate est une femme/ Racisée/ Adoptée illégalement. Metteuse en scène/Comédienne/Performeuse. Diplômée d’un master en art dramatique au Conservatoire Royal de Mons (Belgique), elle a travaillé avec différent·es metteur·es en scène belges et étranger·es. De 2018 à 2021, elle sera résidente permanente à la Bellone. Au début c’était des moments de recherche sur son histoire. Pour qu’elle se rencontre, pour qu’elle se regarde. Mais très vite elle définira l’essence même de sa pratique artistique : Questionner l’Intime du Collectif à travers son processus identitaire. 9 Novembre 2023 création de la performance « ICIRORI » au Théâtre national Wallonie Bruxelles. Elle a transformé son futur en regardant son histoire en face. « On ne peut pas changer l’Histoire mais On peut la transformer si On se connait mieux. » Sous le nom de Consolate, elle décide de s’emparer d’elle-même et de s’approprier son récit en créant des performances qui invitent les spectateur·rices à être à l’intérieur de son récit et de sa recherche. Des espaces qui convoquent la mémoire sensorielle et qui invitent au partage humain avant tout. Conscientiser ensemble, c’est être à l’intérieur de la démarche et recherche artistique pour se sensibiliser sur la responsabilité individuelle. Aujourd’hui Consolate définit son travail artistique comme de la recherche. Continuer à créer des formes artistiques qui questionnent l’Intime du Collectif. Tant pour et avec les structures de théâtre mais également avec des chercheurs/chercheuses universitaires qui tenteraient de rendre accessible leur recherche à travers des formes artistiques. « Partager mon histoire ne me sauve pas, ça permet simplement de me Reconnaître dans l’Autre et à Nous sortir d’une solitude commune et ainsi questionner l’Intime du Collectif.» Partager pour conscientiser. Créer pour rassembler. Se raconter pour entendre.


MICHA MORASSE


Micha Morasse est une artiste québécoise, résidant à Bruxelles, en Belgique. Formée en arts visuels et médiatiques à Université du Québec à Montréal, elle effectue un séjour d’étude en installation-performance à École de Recherche graphique de Bruxelles. Sa pratique artistique multidisciplinaire a été présentée dans des contextes pluriels, dont des festivals, des théâtres, des centres culturels, des galeries, et des lieux alternatifs. Son travail en solo se déploie dans l’in situ, principalement sous la forme de mises en espace installatives et performatives bricolées, qui répondent à un contexte spécifique. Plus largement, elle s’engage à prioriser la mise en commun et le faire ensemble, ce qui la pousse à s’impliquer auprès de collectifs transdisciplinaires, entre le théâtre et l’art visuel. C’est dans ces contextes qu’elle conçoit des espaces et des costumes, et/ou performe. Son intérêt pour les approches d’horizontalité et de care meut sa propension à s’investir activement dans la diffusion du travail de ses pair·es, notamment dans son engagement en tant que travailleuse culturelle.

Jeudi 18/04


Elizabeth & Ariane

Je suis documentaliste au Centre de Documentation de La Bellone depuis un peu plus de 4 ans. Lorsque que j’arrive dans un endroit pour un temps certain, que ce soit pour y habiter ou y travailler, j’aime m’approprier le quartier qui m’accueille, m’y sentir chez moi. Je me balade longuement, découvre des endroits fabuleux, des façades et des portes sublimes, des rues cachées, des chats planqués derrière leurs fenêtres.
Je papote avec les voisin.es, de tout et de rien même si nous commençons souvent notre conversation avec des sujets tels que leurs chiens, leurs plantes, le soleil magnifique ou la pluie fort fraîche. Je hante les commerces, librairie, fleuriste, boutique vintage, café, brasserie. Je bats le pavé et me sens chez moi.


Ce voisinage tranquille est important, il est la base de nos solidarités où l’on s’échange quelques signes de la main, quelques propos, quelques conseils, quelques livres, quelques boutures.


Je vous invite donc à venir rencontrer mes voisines préférées dans le cadre d’un Half & Half toute la semaine où nous converserons telles que nous sommes entre nous, des voisines qui s’invitent chacune leur tour pour un petit verre.


E.


Mardi 16/04 : RABBKO – Brigitte
Mercredi 17/04 : Daringman - Martine
Jeudi 18/04 : Tulitu – Ariane
Vendredi 19/04 : Cifas – Marine


Lors d’un Half & Half Closer, nous revenons sur les préoccupations qu’un·e artiste a mises au travail à l’occasion de sa résidence à La Bellone. Il y a un Half & Half Closer organisé au terme de toutes les résidences. « Half & Half » comme deux fois trente minutes, une rencontre publique en deux temps. Une première demi-heure d’entretien dans l’espace de travail, conduit et enregistré par l’équipe de La Bellone puis ré-écoutable sur la Compile audio. Une seconde demi-heure, Closer, au Bellone Café du 46 rue de Flandre pour une rencontre informelle avec l’artiste autour d’un vrai half-en-half.

Joanna B. Polge & Céline Estenne

Partageons l'argent.


Nous vous invitons à venir faire circuler l'argent : on va se faire des virements, se donner du cash, s'envoyer des Payconiq ou des Lydia, se partager le QR code, se rendre la monnaie... De un euro à... nous verrons.


Depuis un an et demi, nous menons une recherche sur les discours produits par les familles riches pour justifier le maintien de leur propre richesse. Une action politique est nécessaire pour contrer l’accroissement des inégalités, mais elle est inexistante. Dans ce contexte, redistribuer l’argent à l’échelle individuelle revêt déjà une puissance de changement. Pourtant, pour qui n’en a pas l’habitude, donner ou recevoir de l’argent peut sembler hors de portée, effrayant, ou impraticable.


Essayons, quitte à se tromper, d’apprendre à faire circuler l'argent.


Chacun·e pourra déterminer sur le moment si iel, pendant l’atelier, donnera de l’argent, en recevra… ou les deux.


Une seule chose est sûre : nous sortirons toustes de là, d'une manière ou d'une autre, enrichi·e·s.


Un espace séparé sera tenu par des personnes concernées par le classisme et renseignées sur les dynamiques de cette oppression systémique.


Biographie


Céline et Joana se sont rencontrées en même temps, en 2005. Elles ont étudié le théâtre au Conservatoire de Mons et à l’INSAS. Depuis 2018, elles bricolent des spectacles où elles utilisent leur drôlerie naturelle pour parler d'oppressions systémiques avec les personnes privilégiées. Elles sont gentilles, drôles, appliquées et drôles, et ne manquent jamais une occasion de s’instruire et de s’amuser. Elles ont 74 ans à deux, ce qui n’est pas mal.

Rachel Cholz

Comment détruire un ciel sera une prochaine série de vidéos à travers le projet Viens Valeur, où je mets depuis plusieurs années en scène des youtubeur.euses ASMR sur leur propre chaîne.
Il s'agira dans cette série impliquant simultanément plusieurs youtubeurs.euses de détruire son ciel à l'aide d’une arme bien spécifique, parfois arme du quotidien.


Le ciel couvre le monde. Le ciel est à la fois alerte, attaque et contemplation. Tout le monde peut voir la même étoile, d’où la question de la star, ici allégorie des effigies internet.


Nous avons donc nos stars, qui accumulent les vues quand on les regarde. Ici il s’agit de leur offrir une offrande. L’arme la plus insolite qui accumulera un nombre de vues. Iels ont le ciel entre leur main, on va leur donner la possibilité de le détruire, car le plaisir dans l’ASMR passe souvent par la destruction.


Pince à épiler, fourchette, pistolet... Allez donc à vos ustensiles. Un objet pas très gros, à double sens, que vous voudriez confier en considérant la destruction à l’échelle d’un doigt.
Je leur enverrai ensuite les objets à travers un kit d’armement, accompagné d’un ciel tout neuf à disséquer sur leur propre chaîne.


Biographie


Rachel M. Cholz est une autrice française basée sur Bruxelles. Développant l'écriture à travers le théâtre et le roman, elle aime travailler sur les paradoxes de la langue et ses dérives contextuelles. Elle développe d’autres projets avec des personnes n’étant pas directement liées au monde de la scène, à travers son texte Trois pour cent sauvages en 2021, puis le projet Viens Valeur avec des youtubeuses ASMR. Un récit appelé No ou le pactole, a été édité à La Lettre volée en 2022. Un roman appelé Pipeline paraît en avril 2024 aux Éditions du Seuil.

Vendredi 19/04


Elizabeth & Marine

Je suis documentaliste au Centre de Documentation de La Bellone depuis un peu plus de 4 ans. Lorsque que j’arrive dans un endroit pour un temps certain, que ce soit pour y habiter ou y travailler, j’aime m’approprier le quartier qui m’accueille, m’y sentir chez moi. Je me balade longuement, découvre des endroits fabuleux, des façades et des portes sublimes, des rues cachées, des chats planqués derrière leurs fenêtres.
Je papote avec les voisin.es, de tout et de rien même si nous commençons souvent notre conversation avec des sujets tels que leurs chiens, leurs plantes, le soleil magnifique ou la pluie fort fraîche. Je hante les commerces, librairie, fleuriste, boutique vintage, café, brasserie. Je bats le pavé et me sens chez moi.


Ce voisinage tranquille est important, il est la base de nos solidarités où l’on s’échange quelques signes de la main, quelques propos, quelques conseils, quelques livres, quelques boutures.


Je vous invite donc à venir rencontrer mes voisines préférées dans le cadre d’un Half & Half toute la semaine où nous converserons telles que nous sommes entre nous, des voisines qui s’invitent chacune leur tour pour un petit verre.


E.


Mardi 16/04 : RABBKO – Brigitte
Mercredi 17/04 : Daringman - Martine
Jeudi 18/04 : Tulitu – Ariane
Vendredi 19/04 : Cifas – Marine


Lors d’un Half & Half Closer, nous revenons sur les préoccupations qu’un·e artiste a mises au travail à l’occasion de sa résidence à La Bellone. Il y a un Half & Half Closer organisé au terme de toutes les résidences. « Half & Half » comme deux fois trente minutes, une rencontre publique en deux temps. Une première demi-heure d’entretien dans l’espace de travail, conduit et enregistré par l’équipe de La Bellone puis ré-écoutable sur la Compile audio. Une seconde demi-heure, Closer, au Bellone Café du 46 rue de Flandre pour une rencontre informelle avec l’artiste autour d’un vrai half-en-half.

3ème Vague

Chère·s artistes que nous avons tant aimé·es


Cette année, nous nous agitons autour d’une lettre d’amour et de rupture, adressée à des artistes que nous avons aimés ou aimons toujours. Nous y invitons les destinataires à nous partager les affects, les pensées et les réalités qu’iels rencontrent dans leur travail au moment d’un nécessaire changement structurel des manières de faire de l’art vivant. Que nous soyons d’accord ou non sur les conclusions.


Les réponses donneront lieu à une performance sonore que nous activerons au plateau, sous une forme de conversation chorégraphiée entre ces différent·es artistes et nous.


Pour Vitamines B, nous adressons un format de cette lettre aux artistes qui ont été en résidence sur la saison 23-24 de la Bellone et qui forment pour nous « l’écologie de la maison », de cette institution. Un format hybride et in situ en quelque sorte.


Nous souhaitons donner une forme matérielle à ces réponses et les rendre accessibles le temps du festival : un poste de consultation, une publication, une impression de notre lettre, un matériel sonore. La mise en partage des documents se fera en continu sur le temps du festival, puis se clôturera par une discussion avec les personnes concerné·es et le public, le 19 avril. Les questions abordées pourraient-être par exemple : Quels sont nos héritages culturels et que devons-nous en faire, en tant qu’autre génération ? Comment les affects nous empêchent-ils de rompre avec certaines pratiques, un système ? Quelle est la place −nécessaire− du public et sa réflexion dans ce changement de paradigme ?


Le 19 avril de 14h à 17h, à l’issue de la clôture de Vitamines B, toute personne intéressée ou se sentant concernée par nos questionnements ou ceux des artistes invitées sont les bienvenues à venir écouter et converser avec nous (des temps de dialogue avec le public seront prévus). D’une manière générale, les travaux de 3ème Vague souhaitent s’adresser à toutes les personnes composant l’écosystème des arts de la scène, qu'elles soient artistes, programmateurices, pouvoirs subsidiants ou spectateurices.


Biographie


3ème Vague est un groupe basé à Bruxelles, actif depuis 2019. Réunissant Léa Tarral, Aurélien Leforestier et Maxime Arnould, il questionne les pratiques de l’écologie politique dans le secteur des arts vivants. Par écologie politique, nous n’entendons pas « protection
environnementale » mais étude d’un milieu donné, de ses modes de production et la façon dont la fiction capitaliste pèse sur le champ de l’art. À travers différentes formes, 3ème Vague tente de proposer des sorties de routes aux habitudes de notre milieu professionnel.

Eli Mathieu Bustos - Have a Safe Travel

Après que ce soit arrivé, comme un réflexe j’ai appelé ma mère. Elle était en colère et triste.
Mais pas comme moi.
Une fois rentré chez moi, j’en ai parlé à ma coloc, elle était triste et désolée.
Mais pas comme moi.


Moi, à partir de ce moment j’ai pas arrêté d’avoir envie de crier.
J’ai pas arrêté d’avoir envie de brûler des trucs.
J’ai pas arrêté d’avoir peur.
J’ai pas arrêté de me dégoûter d’avoir peur.
J’ai pas arrêté d’être docile.
J’ai pas arrêté d’assimiler.
J’ai pas arrêté de me mettre en sécurité.
J’ai pas arrêté de dissocier.
J’ai pas arrêté d’être déshumanisé.
J’ai pas arrêté de penser le système.


J’ai pas arrêté de haïr la police.
J’ai pas envie d’arrêter de haïr la police.


À partir de ce moment, plus qu’avant encore j’ai envie d’arrêter la police.


Tu sais pas ce que c’est qu’un contrôle au faciès tant que tu l’as pas vécu. Probablement tu sauras jamais.
J’ai envie de te souhaiter de jamais le vivre et en même temps ce soir je veux que tu comprennes.
Non, t’as pas compris.
J’ai pas envie que tu comprennes, j’ai envie que tu sentes. Que tu écoutes dans ton corps c’est quoi. Ce mélange d’humiliation, de haine, de douleur, de rancoeur, de tristesse, de douceur, de beauté, de joie, de fierté, de force que c’est d’être un homme noir trans.


Je veux que tu écoutes. Que tu voies et que tu sentes pourquoi les jours de manifs et tous les jours où la police résonne dans la rue moi et mes potes, moi et mes adelphes, moi et plein d’autres, moi et probablement tan voisin·e, pourquoi nous on souffle ACAB.

Je veux que tu écoutes. Que tu voies, que tu sentes pourquoi tant qu’il y aura des keufs, il y aura des mort·es. Je veux que tu écoutes. Que tu voies et que tu sentes pourquoi ton identité est aussi politique. Pourquoi elle a un rôle à jouer dans le système. Que tu écoutes, que tu vois et que sentes que si tu décides pas, c’est cell·eux qui se donnent le droit de punir, de blesser et de tuer qui décideront le rôle que tu as. Je veux que tu écoutes, que te vois et que tu sentes pourquoi c’est nécessaire qu’on devienne des allié·es.


Tu sais pas ce que c’est qu’un contrôle au faciès tant que tu l’as pas vécu. Probablement tu sauras jamais.
Mais ce soir si t’es d’accord j’aimerai bien que tu ressentes avec moi un tout petit peu de ce qui se passe quand on est pas toi.


8 août
Eli subit son premier contrôle au faciès.
Plongés dans la mémoire de cet événement aussi banal que violent, nous découvrons quelles sont les premières procédures d’un système oppressif.


Dans ce premier solo, le chorégraphe a su transformer la violence systémique qu’il a subi en un matériau performatif fort et singulier développé à l’aide de la technique « De Caelo ». Cette dernière, conceptualisée par l’artiste lui-même, consiste à laisser une place importante à l’intelligence émotionnelle, au savoir situé et à l’improvisation. Mais aussi à convoquer les outils de l’astrologie, les cartes du ciel et à percevoir la manière dont les étoiles peuvent nous renseigner sur nos corps.


CREDITS


Chorégraphie, dramaturgie, interprétation, concept : Eli Mathieu-Bustos
Création lumière : Maureen Béguin
Création sonore : Loucka Fiagan
Production : AnAku
Soutien : Mestizo Arts Platform – WIPCOOP (Be), KVS (Bruxelles, Be), La Bellone (Bruxelles, Be), Be My Guest – International Network for Emerging Practices, Kaaitheater (Bruxelles, Be), la Balsamine (Bruxelles, Be), DeSingel (Anvers, Be), AnAku, Kunstencentrum BUDA (Courtrai, Be) avec le Almost summer|Feminist Futures Festival, Belluard Bollwerk festival (Fribourg, Ch), Short Theatre Festival (Rome, It)
Regards extérieurs : Daniel Blanga Gubbay, Eric Cyuzuzo Niyobisi, Maria Dogahe, Ennassouh, Jazz Guyot, Aleksandra Janeva Imfeld, Brandon Kano Butare, Lucas Katangila, Krystel Khoury, Ana Kuch, Soto Labor, Sophie Sénécaut, Liza Siche-Jouan, Milø Slayers, Marie Umuhoza


Biographie


« Je viens d’une famille dont l’histoire cultive le silence comme une plante miraculeuse qui protège. Cette socialisation primaire a poussé ma sensibilité à comprendre ce qui l’entourait en se passant de mots. L’aiguisant tant et si bien que très jeune j’appris à décrypter les ambiances, les énergies, le langage non-verbal et les micro-expressions. En d’autres termes les intentions de mes environnements.


J’ai 6 ans et j’assiste à un battle de freestyle. Subjugué. C’est la première fois que je vois un humain émettre comme ça. Ses signaux de communication circulent audacieusement sans aucune entrave, m’ouvrant la porte d’un monde où le corps se suffit à lui-même pour dire. Je rencontre alors le grand amour de ma vie, celui dont l’authenticité n’a d’égale que son éphémérité : la danse d’improvisation.


Totalement épris, à l’aide d’académies extrascolaires et de Youtube, je découvre et m’essaye à tous les styles qui croisent ma route : libre, nô, break, kathak, dancehall, new-style, expressionnisme allemand, hip-hop, rock acrobatique, « Bollywood », krump, kamou, ballet, house, butō, popping, floorwork, locking, mohiniyattam, commerciales, contemporain, danses de salons…


En 2020, je crée une technique inclusive de danse d’improvisation qui ne hiérarchise aucun style, aucun rythme, aucune qualité de mouvement, aucune référence, aucun type de corps. Seule compte la justesse de l’émotion que ce dernier transmet au public. Cette technique s’appelle ‘De Caelo’. »


Eli Mathieu-Bustos