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Infos pratiques


Adresses
La Bellone : rue de Flandre 46, 1000 Bruxelles
Arthis : rue de Flandre 33, 1000 Bruxelles
Kaaistudio : rue Notre-Dame-du-Sommeil 81, 1000 Bruxelles


Tél : 02/513.33.33 - Informations : accueil@bellone.be



Comment se rendre à La Bellone et Arthis ?
Métro : Sainte-Catherine
Pré-métro : Bourse
Bus : 33 (Dansaert) - 71/29 (De Brouckere) - 48 (Manneken-Pis)
Parking vélo devant La Bellone


Comment se rendre au Kaaistudio ?
10 minutes à pied ou 2 minutes en vélo depuis La Bellone
Métro : Sainte-Catherine
Pré-métro : Bourse
Tram : Arts et Métiers ou Porte de Ninove


Espace calme - Garderie - Accessibilité - Cadre de confiance



Identité visuelle et développement web :
Laurent & Théo - Circlar - 2025


Typographie :
1 : AmieB - Variante de Amieamie par Circlar
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Ecrire les silences,

tisser les mémoires



Alphonse invite l'artiste interdiscplinaire leïla alice pour une performance dialoguée.


Comment transmettre une culture d’origine lorsque l’on ne comprend plus les gentes qui nous ressemblent, lorsque les récits se sont perdus dans les silences ?


Le langage structure la pensée.
Sans mots,
sans langage,
sans histoire,
il ne reste que des récipient·es vides que l’on peut remplir de tout et de n’importe quoi.


Couper une langue,
c’est couper une culture.
C’est couper la parentalité,
détruire les ponts entre les générations.


Être coupé·e de ses racines,
c’est aussi être coupé·e de ses émotions,
de sa capacité à exprimer pleinement ce que l’on ressent.


Perdre sa langue,
c’est perdre son territoire psychique.
Là où certain·es se battent pour préserver leur patrimoine linguistique et culturel,
nous,
parfois,
laissons ces territoires s’effacer.
Et lorsqu’il ne reste rien, qui pourra réécrire l’histoire ?


Ma grand-mère et moi ne partageons aucun mot,
alors c’est dans le silence que nous nous rencontrons, fragiles mais connectées.
Les langues dans ma famille sont multiples :
russe,
kinyarwanda,
éwé,
français.


Elles se croisent, se superposent et s’effacent parfois, créant des espaces muets mais riches de mémoires enfouies.
Ces silences ne sont pas vides :
Ils portent des histoires, des blessures, des fragments oubliés d’un passé toujours présent.


Ce sont dans ces entre-deux que je vous invite,
« dans ce 3e territoire »
où l’étranger en Belgique croise celui du muzungu au Rwanda.


Là,
entre silences et fragments,
je tente de façonner un langage hybride,
une parole inachevée mais vivante.



Qui sommes-nous?


ALPHONSE EKLOU UWANTEGE sagittaire queer de 28 ans, néx à Minsk d’une mère rwandaise et d’un père togolais. Alphonse est mannequin, performeureuse et metteureuse en scène baséx à Bruxelles.
Son action utilise le corps comme outil, l’écriture comme arme de résurrection, la performance comme urgence politique. Sa méthode repose sur la volonté de déjouer les normes de la représentation et le lien entre spectateurices et performeureuses en perturbant les espaces scéniques.


Dans le premier volet de son tryptique, restes, Alphonse développe sa recherche artistique autour des traumas transgénérationnels, de la mémoire invisible et des transmissions coloniales dans un solo en hommage à son oncle, Alphonse Kanimba, mort pendant le génocide des Tutsis en avril 1994.


Actuellement, Alphonse poursuit son exploration dans le second volet de ce tryptique, en questionnant les héritages migratoires et les silences imposés aux identités diasporiques. À travers les mouvements traditionnels et contemporains, les langues de sa famille et les documents comme témoins d’effacements et de résistances, iel interroge les fractures et les réinventions liées aux déplacements.



leïla alice est un artiste transdisciplinaire basé à bruxelles qui explore les tensions entre lumière et ombre, confiance et doute, grandeur et intimité. à travers son alter ego lilo soleil, iel façonne un espace où la couleur, la voix, le son et le corps dialoguent pour raconter des histoires empreintes de métaphores et de mysticisme.


diplômé en tapisserie de l’académie royale des beaux-arts de bruxelles, leïla alice approfondit sa compréhension des textures et des motifs. grâce aux techniques artisanales, iel apprend aussi à trouver la magie dans la patience.
en tant qu’artiste, leïla alice découvre sa passion pour la performance, une forme d’expression qui touche son cœur car elle lui offre l’opportunité de fusionner toutes les formes d’art qui l’entourent pour créer des instants qui transcendent les limites du quotidien.
sa performance "PARADE by leïla alice" est une création portée par 22 corps, une première exploration de la dualité humaine à travers le prisme du soleil et de la lune - du ciel. telle une funambule, elle oscille entre certitudes et incertitudes, s’inspirant des contes, de la mythologie et du tarot pour composer un rituel entre clairvoyance et chute, résilience et abandon.
au fil de ses explorations, elle a investi des lieux tels que zinnema, decoratelier, recyclart, MORPHO, la mercerie, horst festival, pianofabriek, BRONKS et d’autres espaces hybrides, affirmant une approche immersive et introspective de la performance. avec "la maison de lilo", d’abord initiée au kaaitheater avant de prendre vie à kiosk radio, elle l imagine un refuge sonore où les émotions prennent forme, invitant le public à une introspection guidée par des textures sonores et vocales.


ses recherches gravitent autour de l’engagement envers soi-même, du face-à-face intérieur et de la mise en forme de ce qui bouleverse, dessinant un journal intime ouvert où le sound design rencontre la chanson, où l’expérimentation devient terrain de vérité.
toujours en quête de nouveaux territoires d’expression, leïla alice aspire à approfondir cette approche sensorielle, à repousser les limites de ses premières intuitions et à trouver des espaces prêts à accueillir ses désirs d’explorations les plus audacieuses.